Sur les mois de juin, juillet et août, 83 % des mobiles vendus en France étaient des smartphones.
Parmi ces mobiles, 71 % étaient mus par Android, contre 76,2 % un an plus tôt. 15,4 % étaient animés par iOS, soit une progression de 2,6 points sur l’année, et 13,1 % étaient sous Windows Phone — synonyme d’une progression de 3,2 points par rapport à la même période en 2014. Les autres, qu’ils soient estampillés BlackBerry ou tirent profit d’une jeune plateforme comme Firefox OS, n’ont représenté que 0,5 % du marché.
À l’échelle mondiale, Android n’a pas profité de l’été pour mettre fin à la lente fonte de ses parts de marché. Il demeure toutefois un leader incontesté et incontestable sur nos téléphones intelligents. Aux États-Unis, en Italie et en Espagne, il s’est même offert un peu de croissance, avec une part de marché respective de 66,9 % (+2,5 pts), 74,8 % (+1,8 pts) et 89,5 % (+1,4 %). Mais cela ne compense pas son recul de 7,1 points à 75,2 % du marché en Allemagne, de 11,2 points à 53,1 % en Australie, de 5,6 points à 78,1 % en Chine ou de 5,9 points à 64,5 % du marché britannique. Sur l’ensemble des cinq marchés majeurs européens, le petit robot vert accuse d’ailleurs un repli sur l’année de 3,3 points (72,2 %).
Du côté de la pomme, seuls deux territoires affichent un recul sur la période. En Espagne, iOS a vu son poids fondre à 6,2 % du marché au fil de l’été, perdant ainsi 1,3 point sur l’année. Il a aussi concédé 2,1 points aux États-Unis, où il a atteint son niveau le plus bas de l’année avec 28,4 % du marché. Cela n’a toutefois rien d’inquiétant pour la firme : il est de coutume, outre-Atlantique, que les ventes connaissent un important coup de mou plusieurs mois avant le lancement d’un nouvel iPhone (en l’occurrence, l’iPhone 6s). Ailleurs, l’appareil a continué à séduire : +5,1 points à 19,4 % du marché en Chine, +8,5 points à 37,8 % en Australie, +6,7 points à 33,8 % au Japon, +5,8 points à 33,7 % au Royaume-Uni…
Microsoft, enfin, a su redresser la barre après un printemps quelque peu difficile. Si Windows Phone n’est toujours pas un acteur de poids en Asie (2,3 % du marché en Chine ; +1,6 point) ou aux États-Unis (3,5 % ; stable), il perce globalement en Europe, avec 11 % de parts de marché, contre 9,3 % un an auparavant. Cette progression, il la doit certes essentiellement à deux marchés, à savoir la France (+3,2 points) et l’Allemagne (+3,6 points à 10,5 % du marché), mais ne démérite pas non plus outre-Manche (+0,3 point à 11,3 %). Il peine par contre à franchir la barre des 15 % sur son marché fétiche, à savoir l’Italie, où il est redescendu à 13,7 % du marché après un pic à 14,5 % un an plus tôt et sur les mois de mai, juin et juillet 2015. L’Espagne, placée sous l’écrasante domination d’Android, est naturellement un cas à part : Windows Phone n’y pèse que 3,9 % du marché, en baisse de 0,3 point sur l’année.
Thierry Barbaut