La Surface Pro, la nouvelle tablette 12 pouces de Microsoft aux performances égalant un ordinateur portable, a été officialisée hier à New York. La communication de l’entreprise autour de ce nouveau produit s’adresse à un public très ciblé. De plus en plus de gens recherchent une machine convergente, capable de remplacer la myriade d’appareils et de terminaux que les constructeurs nous ont servis pendant des années.
Et il faut bien avouer que la Surface Pro 3 a des arguments pour tenir ce rôle :
Ces trois facteurs pourraient bien être la clef pour réussir le pari de Microsoft, malgré la gamme de prix qui réserve cette tablette à un public restreint. Mais la question centrale reste posée : Microsoft parviendra-t-il à transformer l’essai ? L’éditeur de logiciel saura-t-il convaincre les acheteurs de passer sur sa tablette ? Et Microsoft est il capable de se distinguer de ses concurrents sur du matériel ?
La dernière question est particulièrement importante. Tout le monde veut une tablette capable d’égaler un ordinateur portable, mais la gamme Yoga de Lenovo dispose aussi de sérieux arguments en ce sens. Dell se positionne également sur cette ligne et pourrait bien réussir le pari de Microsoft avec ses tablettes Venue Pro.
L’analyste Daniel Ives, de FBR Capital Markets & co, remarque à ce sujet que « malgré cette annonce, nous continuons à penser que Microsoft doit encore faire ses preuves face à des acteurs tels que Samsung ou Apple. Microsoft est arrivé en retard sur le secteur des tablettes et l’influence de la Surface Pro était jusqu’ici un peu mitigé. La Surface pro 3 a de sérieux arguments, mais le défi à relever est titanesque compte tenu de la forte concurrence sur le secteur. »
L’horloge tourne pour la Surface Pro et Microsoft. Plusieurs raisons viennent expliquer cela :
« J’aimerais que vous pensiez à tout ce que vous pouvez faire avec votre tablette et votre ordinateur portable. Et que vous réfléchissiez à comment un simple appareil aussi fin et léger peut vous permettre de faire encore plus. » a ainsi déclaré Panos Panay, vice président de la section Surface chez Microsoft.
Les gens y pensent, cela n’a rien de nouveau. Reste à voir si Microsoft saura effectivement réaliser cette ambition et à la vendre suffisamment bien pour motiver l’achat.